Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin

Inez est née à Amsterdam le 25 septembre 1963. Elle a effectuer ses études au Rietveld Academy of the Atrs d’Amsterdam, puis 1 an à l’Institute of Contemporary Art de New York.
Vinoodh est né le 29 septembre 1961 à Amsterdam et a effectué des études à la Fashion Academy d’ Amsterdam.
Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin se sont rencontrés à l’académie de mode d’Amsterdam en 1986. Vinoodh avait demandé à Inez de photographier sa collection. C’est alors qu’il abandonne sa marque de mode pour travailler avec elle. En 1992, ils reçoivent une bourse pour aller travailler à la P11Institutr of Contemporary Art à New York. Une série de photos fut présentée lors de l’exposition de fin d’année. Celle-ci représentait des femmes nues dont les caractéristiques sexuelles avaient été modifié par des manipulations informatiques. Leur aspect « post-humain » avaient été obtenu en greffant numériquement de « vraies » peaux sur le visage des mannequins de vitrines des années 70. Ces modifications numériques eu pour conséquence de rendre des corps semblant hermétiquement fermés, empêchant les émotions d’en sortir et les maladies d’y rentrer. A une période où le Sida faisait peur et où le body-building se développait de manière croissante, cette série de portraits semblait pointer vers un refus collectif de la décomposition des corps et vers une dénonciation de toute forme de contacts physique, étant, l’un comme l’autre, vu comme le reflet de la mort. Cette exposition est alors le début de leur carrière dans l’art contemporain. Ils vont progressivement se diriger vers la photo de mode, à partir de 1994, en réalisant dans un premier temps une série pour le magazine britannique The Face, puis pour le Vogue américain, et un bon nombre de revues par la suite. Parallèlement, ils continuent leur travail artistique et réalise de nombreuses série exposées à Paris, New York ou Venise. Ils travaillent également pour des marques de mode, réalisant le catalogue de Yohji Yamamoto, des campagnes de pub pour Vuitton. Leurs campagnes de pub ou séries pour les magazines de mode sont signés du couple alors que les séries artistiques ne sont signées que d’Inez, mais malgré tout leur travail à tendance à se mélanger, la mode influençant l’art et inversement. Les séries de mode peuvent être des esquisses à leurs séries artistiques. Pour ces dernières, ils partent d’un concept et utilise l’appareil photo et les procédés numérique pour atteindre l’image finale. Leurs séries cherchent à raconter une histoire, les personnages ne sont pas figés, mais doivent jouer un rôle dans une scénographie.
« Nous recherchons une nouvelle forme de beauté. Nous aimerions interpréter l’avenir d’une nouvelle manière. Nous pensons que la cherche de la beauté permet de découvrir de nouveaux territoires. Le quotidien ne nous intéresse pas. Ce sont les autres mondes et le fantastique qui nous font aller de l’avant ».